C’est quoi la Naturopathie ?
La naturopathie est l’ensemble des méthodes de santé naturelles qui visent à optimiser et à conserver la santé globale de l’individu et aider ainsi l’organisme à s’auto-régénérer grâce à des moyens naturels (aliments, eau, air, terre, exercices, relaxation, …)
Il s’agit de traditions hygiéniques de toujours et en particulier d’obédience HIPPOCRATIQUE. Le naturopathe est un éducateur de santé dont le travail sanitaire passe par un enseignement à but PREVENTIF sous forme de conseils et de réforme de vie tels que :
Alimentation, revitalisation (oligo-éléments, vitamines, minéraux, antioxydants, etc), drainage des émonctoires (organes d’élimination), exercices physiques et respiratoires, relaxation, repos et respect des rythmes biologiques, pensée positive, eau et balnéothérapie, chromothérapie, phytothérapie, etc.
Le but est le retour de la santé ou son maintien : état de BIEN ÊTRE physique, physiologique, émotionnel et mental. Les traitements sont exclusivement issus de produits NATURELS ou de thérapeutiques naturelles.
Il n’y a pas de traitements spécifiques de maladies mais de l’individu dans sa globalité.
Isabelle Perrotti, Naturopathe
(Source : Pierre-Alain Vernet – Ecole de naturopathie Agapê – Morges)
Médecin et Naturopathe
Deux professionnels complémentaires à la disposition des patients
Ce tableau est très utile pour expliquer ce qu’est un naturopathe! Trop souvent pris pour un charlatan, il est bon de pouvoir expliquer notre métier afin que celui-ci soit pris au sérieux et apprécié à sa juste valeur.
Sous forme de tableau, voici quelques mots-clés synthétisants aux mieux les positions et la dynamique professionnelle de chaque praticien.
Le médecin pose son diagnostic | Le naturopathe procède à un bilan de santé |
Les études diagnostiques médicales sont longues et difficiles | L'art du bilan naturopathique n'est pas enseigné en faculté de médecine |
Prise en charge du malade | Responsabilisation de l'individu - Pédagogie de santé |
Le symptôme est essentiel, le « terrain » peu étudié | Le symptôme est secondaire, le « terrain » est essentiel |
Sémiologie clinique, spécialistes et examens biologiques sont requis pour le diagnostic médical précis | Outils morpho-irido-psycho-énergo-typologiques et étude du mode de vie pour établir un bilan naturopathique |
Approche énergétique ignorée ou niée | Approche énergétique fondamentale |
Psychosomatique peu à peu intégrée | Evidence de la psychosomatique |
Spiritualité du malade secondaire | Spiritualité estimée très importante |
Peu de liens médecine / écologie | Liens intimes naturopathie / écologie |
Les surcharges humorales sont ignorées | Les surcharges humorales sont essentielles (Humorisme) |
Tout symptôme évoque une maladie ou une réaction pathologique | Bien des symptômes révèlent l'autodéfense favorable de l'organisme |
Il faut intervenir, soulager, faire disparaître les symptômes de la maladie | Il faut lever les "barrages" sur tous les plans qui font obstacles à la libre circulation de la vie (causalisme) |
Confiance dans le pouvoir médical guérisseur | Confiance en la vie et ses forces d'auto-guérison (Vitalisme) |
Evidence et importance du progrès des sciences médicales | Perpétuité des lois biologiques à respecter et mettre en pratique |
Guérison = disparition des symptômes | Guérison = nouveau mode de vie libérant l'autoguérison |
Prise en charge du malade | Responsabilisation de l'individu - Pédagogie de santé |
Application du savoir médical dans la lutte contre la maladie | Accompagnement holistique dans la conservation ou le recouvrement de la santé |
Identifier une maladie = diagnostiquer | Mettre en lumière la cause première et le terrain : comprendre et dépister |
Prévention et hygiène médicale : vaccination et asepsie maximum | Prévention et hygiène de vie = mode de vie optimum (Hygiénisme) |
Conçoit l'anatomie, la physiologie et la pathologie du "corps physique", avec ses appareils et systèmes, organes, cellules, ... | Conçoit celle de "tous les corps" (physique, énergétique, émotionnel, mental, socio-culturel, éco-planétaire et spirituel) - (Holisme) |
Le médecin, généraliste du secteur médecine & maladie | Le / la naturopathe, généraliste du secteur qualité de vie & santé |
Indispensable si urgence, danger vital, lésion d'organe, invasion microbienne, grandes douleurs, chirurgie, dentisterie, obstétrique, etc ainsi que pour poser un diagnostic | Indispensable comme hygiéniste pédagogue, dès l'enfance, éducateur de santé, praticien de relation d'aide, de gestion du stress, d'écologie et de biologie appliquées à la santé |
Evolution de la maladie
Evolution de la maladie aiguë vers la maladie chronique
La maladie va évoluer de la maladie aiguë vers la maladie chronique.
La maladie aiguë est une opération d’assainissement, de purification de l’organisme ; c’est qu’un effort du corps qui s’efforce de restaurer sa santé par l’élimination de l’élément pathogène en s’exprimant par divers symptômes : fièvre, douleurs, diarrhées, vomissements, catarrhes, boutons, ganglions enflés, infection, fatigue, etc. La maladie aiguë est un moyen de défense, une crise courte durant quelques jours, forte et qui libère le corps. Après la maladie aiguë apparaît une fatigue salvatrice qui va permettre à l’organisme de se régénérer (importance du repos et de la diététique).
A force de réprimer les symptômes (antibiotiques, médicaments, non-respects des lois biologiques : repos-diètes, etc), la maladie chronique va progressivement s’installer après l’avortement successif des maladies aiguës et des tentatives de guérison. Dans la maladie chronique, les crises sont prolongées, récidivantes, diminuant petit à petit l’énergie vitale du patient et à la longue, cette chronicité va évoluer vers des maladies de dégénérescence (maladies auto-immunes, cancers, artériosclérose, etc.).
L’Evolution de la maladie en cinq étapes:
- Irritation
- Inflammation
- Ulcération
- Tuméfaction
- Cancérisation
La guérison va survenir en faisant la progression inverse des troubles (Loi de Hearing) et cela a donc pour conséquence l’apparition des troubles anciens que l’on croyait guéri dans la forme aiguë de la maladie.
C’est la pierre d’achoppement pour les patients car il y aura ces phases de la maladie qui vont s’aggraver d’où l’importance du dialogue et des explications du naturopathe à son patient, capitales dans ces moments-là.
A rappeler que tous les cas graves (phase de cancérisation) sont du domaine de la médecine allopathique et non du naturopathe (irréversibilité). Néanmoins, le rôle du naturopathe comme éducateur de santé peut aider le patient, par l’hygiène de vie globale et l’alimentation.
Fondements
Les cinq fondements de la naturopathie
Le vitalisme
C’est le concept de l’énergie vitale intrinsèque dont il faut prendre grand soin (ki ou prâna des médecins orientaux par exemple). En partie génétique (constitution), ce potentiel s’épuise peu à peu avec l’âge et les nombreux dévitalisants (vie nocturne, tabac, alcool, abus de médicaments, pollutions chimiques, électromagnétiques, stress, surmenage). Pas d’homéostasie (régulation biologique), ni de cicatrisation, d’ossification, de réponse immunitaire ou de régénérescence sans cette énergie. Sont aussi fidèles au vitalisme les praticiens homéopathes, acupuncteurs et médecins chinois ou ayurvédiques, magnétiseurs, ostéopathes et chiropracteurs.
La question à se poser : « Quelle est son énergie vitale ? » Plus les symptômes sont hurlants, plus il faudra les respecter. Plus l’énergie est forte, plus il y a de vitalisme. Exemple : une personne âgée fait une fièvre à 37° alors qu’un enfant fait une fièvre à 40° pour la même maladie. C’est la capacité à mobiliser nos forces vitales.
L’humorisme
Cette science étudie les humeurs circulantes et cellulaires de l’organisme (sang, lymphe, etc). Le naturopathe considère en effet qu’il est essentiel de maintenir au mieux l’intégrité de ces liquides biologiques nourriciers, composant 70% du corps humain : le moins de surcharges possibles (toxines et toxiques diverses), le moins de carences possibles (acides aminés, vitamines, oligo-éléments, etc) et une circulation optimum sont donc indispensables.
Dans le bilan de santé, la qualité des humeurs est évaluée en faisant la balance des nutriments (alimentation – pensées positives – lieu de vie – contexte social – etc.) et l’élimination physique, émotionnelle, psychique, alimentaire, déficit de repos et surcharges, équilibre acide-base, stress oxydant.
L’hygiénisme
C’est l’écologie de la vie et essayer d’être en équilibre avec son écosystème.
Il décline les techniques naturopathiques au quotidien. Le naturopathe sait qu’il n’est d’art plus fertile que l’art de bien vivre (Cicéron), et qu’il n’est pas de santé possible sans bonne hygiène alimentaire et corporelle, et sans contacts réguliers avec les éléments naturels : air pur, eau, terre, soleil, etc.
Le causalisme
Cette méthodologie spécifique à la naturopathie ne combat pas le symptôme apparent (douleur, fièvre, inflammation, diarrhée, expectorations) mais cherche systématiquement comment corriger les causes profondes et premières des troubles. Le rôle du naturopathe est de bien différencier les causes, les facteurs déclenchants et les co-facteurs.
Le holisme
C’est l’approche de l’humain dans sa globalité, étudié et accompagné sur tous les plans de son existence (physique, énergétique, émotionnel, mental, socioculturel, environnemental, etc.). C’est une stratégie, qui va aussi bien observer, le tout et la partie : « le tout est plus que la somme des parties ». Il existe des outils et une prévention active sur chaque plan et l’erreur est de réduire le tout à une partie.
Les cinq rôles du naturopathe
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- La prévention active des maladies par une hygiène de vie optimum. Les pouvoirs publics trouveraient ici une rapide solution au déficit de la Sécurité sociale en France et de l’augmentation des primes d’assurances-maladie en Suisse, en raison des coûts exponentiels de la santé. L’action des naturopathes se situe en amont de la maladie et éduque le patient à prévenir celle-ci par une alimentation et une hygiène de vie optimale. Cette prévention-là peut apporter de nombreuses solutions à de nombreux troubles de « civilisation ».
- L’éducation sanitaire où la naturopathie s’opère principalement via les médias (radio et télévisions, conférences, séminaires, salons, congrès) et au plan de l’individu (consultations). L’information pourrait être plus largement diffusée dans les écoles et les entreprises car cette « pédagogie de santé populaire » tend à rendre la personne plus consciente et plus libre, responsable et autonome dans sa vie propre comme dans sa dimension citoyenne (écologie, épanouissement socioculturel).
- La complémentarité d’action avec les corporations médicales est essentielle (diagnostic toujours posé par un médecin, respect des traitements médicaux en cours, connaissance de la sémiologie d’exclusion faisant renvoyer au corps allopathique tous les cas graves ou suspects). Humilité, conscience des limites et des compétences au service de la vie et de la santé authentique appartiennent à la rigueur de la déontologie du praticien de santé naturopathe.
- La stimulation de la régénérescence spontanée individuelle par une réforme de vie individualisée, des habitudes de vie et la mise en œuvre de cures naturopathiques, chaque fois que l’énergie vitale est suffisante. Le naturopathe révèle et accompagne ainsi le « médecin intérieur » d’Hippocrate (le « principe directeur » de Claude Bernard), et les prodigieux pouvoirs d’autoguérison qui sommeillent en chacun de nous.
- L’accompagnement de la croissance où le praticien conduit au mieux le développement du potentiel humain. L’antique origine essénienne du mot thérapeute correspond à « bon compagnon sur le chemin de la santé » ou encore, pour d’autres traducteurs, «celui qui prend soin de l’Être ». Très éloigné, donc, d’une conception médicale de « soignant » ou d’interventionniste, le praticien de santé naturopathe se réclame de cet idéal humaniste : participer à la croissance globale de l’être au service de la qualité de vie, du bien-être de tous et de l’environnement.
Quand consulter un naturopathe ?
Lors de troubles aigus mineurs et fonctionnels chroniques, tels que les troubles de la digestion, du transit, perturbations du sommeil, fatigue chronique, syndrome prémenstruel, insuffisances veineuses, allergies, troubles respiratoires à répétition, etc, de même que les périodes charnières de la vie : puberté, grossesse, ménopause, vieillissement, etc.
La complémentarité avec le tissu médical est de mise / respect des traitements médicaux en cours, pose du diagnostic médical par le médecin et connaissance d’un minima de sémiologie d’exclusion pour les cas graves ou suspects qui doivent être envoyés chez le médecin .
Quelles sont les limites de la naturopathie ?
Les maladies graves et dégénératives (cancers, leucémie, diabète insulinodépendant, cirrhoses, insuffisances rénales vraies, etc.), de même que dans toutes situations d’urgence ou de menace vitale, le recours à la médecine allopathique s’impose.